Affrontements à Ghardaïa 26 policiers blessés en une semaine
Les attaques contre les forces de l’ordre à Ghardaïa prennent de plus en plus d’ampleur, particulièrement dans les quartiers habités majoritairement par les Arabes, causant plus d’une vingtaine de blessés parmi les policiers.
Selon la cellule de communication de la sûreté de wilaya de Ghardaïa, «ces affrontements sont devenus récursifs depuis le 28 février, particulièrement dans les quartiers chauds habités majoritairement par les Arabes. Il s’agit notamment de Hadj Messaoud, Theniet-El-Mekhzen, Mermed, Chaaba-En-Nichane, Hay El Moudjahidine, ex-Zgag Lihoud».
Les manifestants sont mécontents du déploiement des forces de l’ordre dans leurs quartiers, «alors qu’ils sont victimes des agressions des Beni M’zab».
En bref, ils exigent le «retrait» des éléments de sécurité. En tout, vingt-six policiers ont été blessés au cours de ces attaques où ils font face à des groupes de jeunes des quartiers précités.
Selon la même source, ces manifestants préfèrent agir la nuit, quand la visibilité est très réduite en raison de l’insuffisance de l’éclairage public.
Munis de pierres et de cocktails Molotov, les émeutiers s’en prennent aux forces de l’ordre avant de s’enfuir dans les ruelles tortueuses de quartiers plongés dans une quasi-obscurité.
Les policiers qui s’aventurent à les poursuivre n’en reviennent jamais indemnes. Selon les mêmes sources, un jeune policier originaire de l’Ouest, touché à la colonne vertébrale, se retrouve handicapé à 100% après avoir été victime d’une agression au quartier Theniet El Makhzan.
Ses assaillants n’ont pas hésité à jeter sur lui une citerne d’eau du haut d’une terrasse, et le choc lui a causé des dégâts irréversibles. Dans ce même quartier, cinq policiers, dont un commissaire principal, ont été blessés dans la nuit du vendredi 28 février au samedi 1er mars.
Lors des échauffourées qui ont éclaté au niveau du quartier Hadj Messaoud à la même date, 13 autres policiers ont été admis aux urgences.
En clair, il est impossible d’arrêter des inculpés dans ces attaques, ou encore dans les récents évènements qui ont ébranlé la région et causé la mort de cinq personnes, sans oublier la centaine de blessés.
Selon des notables des Beni M’zab, «la mobilisation des forces de l’ordre dans ces quartiers bloque le trafic de drogue».
Ils estiment que ces «actes de violence sont probablement l’œuvre de gangs de la drogue et de malfrats qui manipulent de jeunes chômeurs pour semer la discorde et créer une instabilité propice à tous les dépassements