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Retour à la violence à Ghardaïa ? Affrontements entre les forces de l’ordre et les habitants de Hadj Messaoud et Mermed

Retour à la  violence à Ghardaïa ?
Affrontements entre les forces de l’ordre et les habitants de Hadj Messaoud et Mermed

Des habitants des quartiers Hadj Messaoud et Mermed se sont opposés à l’arrestation de personnes recherchées, provoquant le retour à la violence dans la vallée du M’zab.

En effet, de violents affrontements ont éclaté entre les forces de l’ordre et les habitants de Hadj Messaoud et Mermed à Ghardaïa, suscitant de nouveau l’inquiétude chez les habitants.

En effet, ces échauffourées ont commencé lorsque les habitants de ces deux quartiers se sont opposés à l’arrestation de plusieurs individus recherchés par les forces de l’ordre car accusés d’être impliqués dans les récents et tristes évènements enregistrés dans cette wilaya depuis la fin du mois de décembre lorsque  cinq personnes ont trouvé la mort et 700 habitations et locaux ont été incendiés.

Munies d’une liste de personnes recherchées pour «vandalisme», «pillage» et autres griefs retenus à leur encontre, les forces de l’ordre se sont déplacées, avant-hier, au quartier Mermed et au quartier Hadj Messaoud pour procéder à l’arrestation des mis en cause.

Une cinquantaine d’habitants du quartier Mermed ont investi la rue, très tôt le matin, en guise de protestation. Selon des sources bien informées, il y a plus de 22 jeunes personnes recherchées.

Les éléments de la police, fortement déployés, ont utilisé des bombes lacrymogènes pour disperser les manifestants qui ripostaient par des jets de pierres. Fort heureusement, les forces de l’ordre ont réussi à maîtriser la situation.

Une opération similaire a été déclenchée, pour les mêmes causes, dans la soirée de la même journée dans le quartier Hadj Messaoud.Un quartier qui a été le premier à avoir vécu les actes de violence au début de l’éclatement des accrochages entre les communautés arabe et mozabite. L’opération a duré toute la soirée et s’est soldée par l’arrestation de plusieurs «malfaiteurs», selon la même source.

Echauffourées entre mozabites et arabes
Par ailleurs, des affrontements ont été enregistrés dans la soirée de mercredi dernier entre des Mozabites et des Arabes, au niveau de la rue Malek Ben Aness du quartier Chaâba, majoritairement habité par des Arabes.

A l’origine de ce conflit, selon des témoignages locaux, c’est une agression à l’encontre d’un jeune mozabite arrivé à bord d’une moto.

L’information sur cette attaque s’est propagée comme une traînée de poudre dans la Vallée du M’zab, et a drainé une foule immense des deux côtés.

Les notables, aussitôt prévenus, ont investi les lieux avant même l’arrivée des forces de l’ordre pour tenter de calmer les esprits et appeler au calme. Suite à cette intervention et à celle des forces de l’ordre qui ont encerclé les lieux, la foule s’est dispersée.

Une lourde tension pesait toutefois hier sur Ghardaïa. Les habitants de cette wilaya craignent la recrudescence des violences, malgré l’appel à la sagesse lancé.

A noter, d’autre part, et toujours selon des témoignages recueillis sur place, que le quartier Chaâba est devenu majoritairement arabe, après les récents évènements. La plupart des mozabites ont été sommés d’abandonner leurs habitations «après les menaces lancées par leurs voisins arabes».

Une tension terrible règne donc dans la wilaya de Ghardaïa. La ville est toujours quadrillée par la police, offrant, en certains endroits, un triste spectacle.

Les  mozabites disent être plongés dans un climat de guerre. La cellule de crise et de suivi, mise en place dès la fin du mois de décembre 2013, dénonce les agressions dont les mozabites sont victimes.

Cette structure affirme que ces derniers ne peuvent désormais plus accéder aux quartiers des arabes, par peur de se faire agresser.

Ils sont, selon eux, obligés de faire des détours interminables pour éviter les risques éventuels. M. Khodir Babaz, membre de cette cellule de crise et de suivi, a estimé hier que le calme qui caractérise la région est un calme précaire qui précède la «tempête».

Il a rappelé qu’un plan sécuritaire a été mis en place par les forces de l’ordre et les pouvoirs publics en vue de maintenir la sécurité, mais que les dérives sont inévitables.

Selon lui, «il y a un groupe de bandits et de malfaiteurs, manipulés par des personnes bien placées, qui sont les auteurs des crimes enregistrés dans la wilaya».

 

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